jeudi 5 décembre 2013

Psychosexologie et géométrie variable

Qui a la plus grosse ?




J'aime les reportages animaliers. J'ai appris à les aimer comme tout infirmier travaillant en horaires décalés.

Il y a quelque chose de passionnant à constater que, quelque soit l'espèce animale, à de rares exceptions près, tout est toujours question de territoire et de sexe.

Les mâles se battent pour monter les femelles, tout le monde défend farouchement sa part de territoire. Certains défendent leur territoire, et donc leur pouvoir, en utilisant le sexe. Les fins connaisseurs d'hippopotames comprendront.

L'homme ne déroge pas à cette règle.

Enfant il joue à qui pisse le plus loin.

Pré-ado il s'exerce en géométrie en mesurant circonférence et longueur de son engin (nous les femmes n'avons pas du attendre le rapport PISA pour savoir que les français étaient nuls en maths).

Ado, il se vante du nombre de ses conquêtes, pendant qu'elle apprivoise la division ( re cf rapport PISA ).

Adulte, notre espèce commence à se plier à certains codes de la société, le surmoi prends le dessus.
Frustré de ne pouvoir vanter la démesure et omnipotence de son troisième membre, l'homme  va alors se réfugier dans les symboles phalliques : couteaux, cigares, cravates. La mode des cravates courtes n'a, sans surprise, jamais fait long feu.

Chez les personnes âgées, cette obsession reste présente.
Nous pouvons assister régulièrement à des "batailles" de canes aussi captivantes que les duels d'épée d'antan.

Un jour alors que l'un de mes patients en menaçait un autre qui se trouvait sur son passage en brandissant sa cane, c'est tout naturellement que ce dernier a répondu :
"Vous ne me faites pas peur avec votre cane. Je vais vous montrer la mienne, elle est encore plus grosse que la votre !

Moralité : celui qui a dit que l'homme se regardait le nombril n'avait pas le compas dans l'oeil. Peut-être n'avait-il pas étudié la géométrie avec le bon matériel ?